Locales 2025 au Gabon : La fin des 100 délégations spéciales prévue pour la mi-octobre

Le compte à rebours est désormais enclenché pour les 100 délégations spéciales installées dans les communes et départements du Gabon depuis le début de la transition. Le calendrier électoral dévoilé hier par le président et chef du gouvernement gabonais Brice Clotaire Oligui Nguema acte leur fin pour la mi-octobre, avec l’élection et l’installation des nouveaux maires et conseillers départementaux, symboles du retour à la légitimité élective dans le cadre de la Ve République.

Créées pour assurer l’intérim institutionnel après la chute du régime Bongo, les 52 délégations communales et 48 délégations départementales avaient été désignées intégralement le 19 mars 2024. Elles ont depuis assuré la gestion courante des collectivités locales, dans un contexte de refondation de l’appareil étatique. Cette mesure transitoire, imposée par la vacance du pouvoir local après le « coup de libération » du 30 août 2023, aura duré un peu plus d’un an et demi.
Rendez-vous dès septembre
Mais l’architecture de la Ve République avance. Le président Oligui Nguema l’a rappelé samedi après-midi dans son discours d’investiture : « Le mandat qui débute est le vôtre. Le projet politique que j’ai présenté est le nôtre. Il dessine un Gabon différent, en phase avec nos aspirations. » Dans cette optique, la décentralisation devient une priorité. Et elle passe par des élections locales.
Le discours d’investiture
Les scrutins communaux et départementaux se dérouleront conjointement avec les législatives, les 27 septembre et 11 octobre prochains. Une fois les résultats validés, les nouvelles équipes municipales et départementales devraient être installées courant octobre, mettant ainsi un terme au dispositif des délégations spéciales.
Encore 5 mois pour les maires et conseillers de la transition
« La Ve République impose le retour à une gouvernance locale légitime, responsable et proche des populations. Ces élections marqueront une étape cruciale de cette transition institutionnelle » , a insisté le nouveau président de la République, qui place la réforme des pouvoirs locaux au cœur de son projet républicain.
Les actuels membres des délégations ont donc encore cinq mois pour conclure leur mission. Certains s’activent à boucler les projets engagés, d’autres s’interrogent sur leur avenir politique. Car une partie d’entre eux pourrait choisir de se présenter aux prochaines élections.
Une page à tourner
Cette échéance électorale marquera surtout la fin d’un dispositif inédit dans l’histoire administrative du pays. En moins de deux ans, ces délégations auront incarné une forme de gouvernance d’exception, née de la transition. Mais la Ve République, dont l’architecture se veut démocratique et participative, entend refermer cette parenthèse pour installer des institutions issues du suffrage universel à tous les niveaux.
La page se tourne donc. Après l’exécutif et la Cour constitutionnelle, puis bientôt le Parlement, ce sont les communes et les départements qui entreront dans l’ère de la Ve République. Une promesse de renouveau démocratique qui devra désormais passer l’épreuve des urnes.
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