Oyem : Flambée des tarifs de taxi dans la ville et mécontentement des usagers

Depuis quelques jours, les habitants d’Oyem, chef-lieu de la province du Woleu-Ntem, constatent une envolée soudaine des tarifs pratiqués par les taxis urbains. Le prix d’une course est passé de 100 à 200 voire 300 FCFA aux heures de pointe, selon les témoignages recueillis. Une hausse brutale qui surprend et indigne, dans un contexte de pression accrue sur le pouvoir d’achat.

Selon plusieurs chauffeurs interrogés notamment par l’AGP, cette situation s’expliquerait par une réduction du nombre de taxis en circulation, conséquence de contrôles municipaux anticipés sur les vignettes annuelles. «  Beaucoup préfèrent garer leur véhicule que de risquer une amende  », confie un conducteur. La nuit, certains chauffeurs reprennent le volant, évitant les agents de la mairie, ce qui entraîne une légère baisse des tarifs.

Autre facteur aggravant  : l’interdiction faite aux transporteurs clandestins, souvent plus abordables, d’exercer sur le territoire communal. Si ces derniers continuent à opérer discrètement le soir, la mairie justifie sa rigueur par le respect des normes réglementaires en matière de transport urbain. En attendant, les usagers, désemparés, appellent à un réajustement rapide de la situation.