Résultats Présidentielle du 12 avril 2025
Escalade

Frappes américaines contre l’Iran : Trump engage son pays dans un conflit explosif au Moyen-Orient

Frappes américaines contre l’Iran : Trump engage son pays dans un conflit explosif au Moyen-Orient
Frappes américaines contre l’Iran : Trump engage son pays dans un conflit explosif au Moyen-Orient © 2025 D.R./Info241

Dans la nuit du 21 au 22 juin, les États-Unis ont mené des frappes aériennes de grande ampleur contre trois installations nucléaires iraniennes, propulsant la crise du Moyen-Orient dans une nouvelle ère de confrontation directe. Annoncée personnellement par le président Donald Trump via Truth Social, puis confirmée dans une allocution télévisée, cette attaque marque la première opération militaire américaine directe contre l’Iran depuis la révolution islamique de 1979.

Moov Africa

Les cibles  : les sites nucléaires d’Ispahan, de Natanz et de Fordo — considérés comme les piliers de l’enrichissement d’uranium iranien. Selon Trump, les installations ont été «  entièrement détruites  ». Sur le site stratégique de Fordo, les bombardiers B-2 américains ont déversé une «  charge complète de bombes anti-bunker GBU-57  », conçues pour pénétrer les structures souterraines les plus renforcées.

Un tournant stratégique après l’escalade israélo-iranienne

Cette intervention survient neuf jours après le déclenchement d’une opération militaire israélienne contre les infrastructures balistiques et nucléaires iraniennes dans la nuit du 12 au 13 juin. Les représailles de Téhéran n’ont pas tardé, entraînant une montée brutale des tensions dans toute la région.

Les caractéristiques des bombardiers B-2 utilisés par l’armée américaine

Alors que l’armée israélienne resserre les restrictions internes (interdiction de rassemblements, commerces fermés), Donald Trump a déclaré que l’heure était venue de «  faire la paix   »… tout en menaçant d’autres frappes si l’Iran ne se conformait pas rapidement. Israël avait été informé à l’avance de l’attaque, selon ABC News. CNN rapporte également que l’Iran avait reçu un message officieux assurant qu’aucune nouvelle frappe n’était prévue à ce stade.

L’Iran promet de poursuivre son programme nucléaire

Malgré l’ampleur de la frappe, Téhéran ne fléchit pas. L’Organisation iranienne de l’énergie atomique (OIEA) a confirmé les attaques sur les sites d’Ispahan, Natanz et Fordo, tout en les qualifiant de violation flagrante du droit international. Le ministre des Affaires étrangères Abbas Araghtchi a assuré que l’Iran poursuivrait ses activités nucléaires, ajoutant que le site de Fordo, évacué à l’avance, n’avait subi «  aucun dommage irréversible   ».

NBC News a confirmé que l’installation de Fordo ne contenait ni ogives ni réacteurs nucléaires actifs, écartant tout risque d’explosion radioactive massive. Reste que le signal est clair : Washington a rompu avec la doctrine de retenue qui prévalait jusqu’ici face à Téhéran.

Vague de réactions internationales contrastées

Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a salué une attaque «  qui changera le cours de l’histoire   ». À l’inverse, le Secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres a fermement condamné l’opération, la qualifiant de menace directe pour la paix mondiale. Il a mis en garde contre un embrasement «  totalement incontrôlable   ».

Cuba et le Venezuela ont, eux aussi, dénoncé une violation du droit international. La Russie, qui avait prévenu les États-Unis dès le 19 juin via sa porte-parole Maria Zakharova, a rappelé que toute ingérence militaire américaine aurait des conséquences «  véritablement imprévisibles   ».

Aux États-Unis, la fracture politique est nette. Le président républicain de la Chambre, Mike Johnson, a apporté son soutien à Trump. À l’inverse, la députée démocrate Alexandria Ocasio-Cortez a dénoncé une opération menée sans l’approbation du Congrès, y voyant un motif de destitution immédiate. Marjorie Taylor-Green, pourtant alliée du président, s’est également désolidarisée de la frappe.

L’échec de la diplomatie en toile de fond

Avant l’opération, le secrétaire d’État Marco Rubio avait tenté de rassurer les Européens sur la volonté américaine de privilégier une issue diplomatique. Des consultations avaient eu lieu avec le Royaume-Uni, la France, l’Italie, Chypre et la Suède. De son côté, l’Iran avait dépêché Abbas Araghtchi à Genève pour rencontrer ses homologues européens. Les discussions ont échoué.

Dix jours après les premières frappes israéliennes, l’escalade militaire a franchi un seuil critique. Washington est désormais pleinement engagé dans un conflit ouvert avec Téhéran. Et bien que Trump ait appelé à la paix, les conditions d’un désengagement rapide semblent de plus en plus fragiles.

Une région au bord de la rupture

L’avenir immédiat est incertain. Les frappes américaines pourraient provoquer des représailles asymétriques de la part de l’Iran, via ses réseaux alliés au Liban, en Syrie, en Irak ou au Yémen. En l’espace de quelques jours, le Moyen-Orient est passé d’une guerre de l’ombre à un affrontement frontal.

Le conflit, s’il s’étend, menace la stabilité énergétique mondiale, la sécurité maritime dans le détroit d’Ormuz et pourrait entraîner une redéfinition des alliances internationales. En brisant un tabou vieux de 45 ans, Trump a ouvert une boîte de Pandore géopolitique. Et désormais, personne ne peut en prédire l’issue.

@info241.com
Moov Africa

Newsletter de Info241.com

Inscrivez-vous maintenant pour recevoir notre newsletter quotidienne


Info241.com s'engage à ne pas vous envoyer de messages non sollicités. Si vous changez d'avis, vous pourrez vous désabonner de cette newsletter à tout moment.

Commenter l'article