6 ados gabonais écopent de 5 ans de prison à Port-Gentil pour vols aggravés en bande organisée

Vol en bande organisée et vol avec usage d’une arme apparente : tels sont les chefs d’accusation retenus contre six jeunes délinquants, mineurs au moment des faits, jugés ce lundi 16 juin par le tribunal pour enfants de Port-Gentil, siégeant en session criminelle non publique à la maison d’arrêt de la ville.

Les prévenus, identifiés par les initiales M.A, S.M.M, J.M, P.B, M.N, J.D.D.M.M et P.S.B, étaient âgés de 15 à 16 ans lors des faits. Ils ont été reconnus coupables d’association de malfaiteurs, et pour la plupart, de vol avec usage d’une arme blanche en bande organisée. Machettes, couteaux et tournevis étaient leurs instruments pour dépouiller, parfois en plein jour, les habitants des quartiers de Sable.
Une autre vue de l’audience de ce matin
Les jeunes agissaient en groupe, n’hésitant pas à agresser, menacer ou torturer leurs victimes pour obtenir téléphones, argent et objets de valeur. Détenus depuis plus d’un an, les sept jeunes ont été présentés à la barre pour répondre de leurs actes. La majorité a reconnu sa participation active aux différents méfaits, admettant avoir agi en toute conscience.
À l’issue du procès, le tribunal a prononcé des peines différenciées : J.M a écopé de 24 mois de réclusion criminelle, dont 6 mois avec sursis. M.A, S.M.M, P.B, M.N, J.D.D.M.M et P.S.B ont été condamnés à cinq ans de prison, dont deux ans avec sursis, assortis d’une amende de 50 000 FCFA chacun. M.A a été relaxé du chef de vol aggravé mais reste reconnu coupable d’association de malfaiteurs.
Les magistrats de ce tribunal spécial
Selon les articles 192 et 195 du Code pénal gabonais, les faits reprochés pouvaient justifier jusqu’à 10 ans de réclusion pour des mineurs, voire 20 ans si l’un d’eux avait atteint la majorité pénale. Si leur libération est envisagée dans environ vingt mois, le tribunal a insisté sur la nécessité d’un accompagnement social renforcé. Il a exhorté les services sociaux à jouer pleinement leur rôle dans la réinsertion de ces jeunes, pour la plupart issus de milieux marqués par l’abandon et la précarité.
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