National Foot 2 : Les joueurs d’Akanda FC en colère, réclament 6 mois de salaire impayés
Ce dimanche 27 avril au stade Monédan de Sibang de Libreville, Akanda FC (ex FC Sapins) n’a pas seulement raté son match contre le Stade Migovéen : il a surtout exposé au grand jour une situation ubuesque, indigne d’un club engagé en deuxième division. Six mois sans le moindre salaire. Voilà ce que subissent des joueurs laissés-pour-compte par une direction aussi silencieuse qu’invisible aux mains de son fondateur richissime Frederic Gassita.
Lanternes rouges du National Foot 2, les protégés d’Akanda FC végètent au fond de la 11e place du classement avec treize maigres points. Mais au-delà des chiffres, c’est une faillite morale qui éclabousse le club. Faute de traitement, les joueurs, las d’être pris pour des pions, ont choisi d’étaler leur colère. Petits groupes clairsemés à l’entraînement, banderoles revendicatives le jour du match : leur protestation n’a laissé personne indifférent.
6 mois sans salaire
Sur leurs pancartes, un message limpide : « Nous exigeons nos six mois de salaire ». « Nous sommes ici pour lancer un appel à l’attention. Depuis le début du championnat, aucun salaire ne nous a été versé. À ce jour, en avril, nous cumulons six mois d’arriérés », a dénoncé Corneille Rubin Akourou, porte-parole des joueurs, citépar Gabonallsport.
Les joueurs et leur pancarte hier
Comment en arrive-t-on là ? Comment peut-on, en 2025, constituer un club sans la moindre garantie financière ? Où sont passées les subventions étatiques pourtant allouées pour éviter précisément ce genre de débâcle ? Les interrogations pleuvent, tandis que les dirigeants d’Akanda FC brillent par leur mutisme, incapables de fournir la moindre explication.
Situation ubuesque
Déjà, la semaine précédente, l’équipe avait abandonné à la mi-temps, éreintée par l’indifférence générale. Cette fois, elle a tout simplement déclaré forfait, les joueurs refusant de mettre les crampons pour continuer à jouer les martyrs. À juste titre.
Le message de désespoir des joueurs
La Ligue nationale de football professionnel (Linafp), elle, fait mine de s’étonner, rappelant que les joueurs « doivent être régulièrement rémunérés ». Une déclaration de principe qui sonne creux, alors que le scandale éclabousse désormais tout l’édifice.
Vers des sanctions ?
Dans un pays où le président Oligui Nguema a pourtant fait de la relance du football national un axe prioritaire, la situation d’Akanda FC fait tache. Sauf miracle, le club foncera droit vers la troisième division. Et, au fond, comment pourrait-il en être autrement pour une structure incapable d’assurer l’essentiel ?
En dénonçant leur misère, les joueurs d’Akanda FC pointent aussi un mal plus vaste : celui des dirigeants de clubs de D1 et D2, souvent prompts à encaisser les subventions, mais bien moins enclins à honorer leurs engagements. Triste reflet d’une gestion du football où l’amateurisme côtoie sans complexe le cynisme pur.
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